Luminaires Art-Déco des années 30
Structures métalliques de formes géométriques
Raphaël Armand

Le surcyclage

Le surcyclage

Sobriété énergétique, inflation, upcycling ou surcyclage en français. En traduction littéraire on pourrait dire, recyclage vers le haut.

Ce sont des termes que nous côtoyons quotidiennement et qui rythment les discours politiques et sociétaux.

Le fonctionnement contemporain est basé sur l’énergie. Mais c’est sa production et sa consommation qui amènent à un cycle infini entre les différents acteurs (producteurs et consommateurs). On voit donc la montée en puissance des moyens afin de contrer la surproduction pour une surconsommation. La solution ? Le surcyclage, qui est possible également dans les luminaires, et l’ordre du jour du présent article.

Définition du surcyclage

On voit apparaître le terme upcycling en Allemagne en 1994. Lors d’une interview de Reiner Pilz, il oppose le downcycling au up. Le downcycling étant le recyclage traditionnel, on peut citer pour l’exemple, les bouchons de bouteilles d’eau qui sont transformés en palette de plastique recyclé.

Reiner Pilz, ancien ingénieur mécanique reconverti ainsi dans l’aménagement intérieur parle de ces pratiques qui permettent à des objets usagés de gagner de la valeur plutôt que d’en perdre.

Si les pays développés le théorise, l’upcycling est utilisé bien avant dans les pays en voie de développement qui cherchent d’une façon ingénieuse à transformer l’utilisation des biens.

Le surcyclage chez Raphaël Armand

Le upcycling ou surcyclage est souvent connoté par des biens réadaptés pour un autre usage. Toutefois au sein de la marque Raphaël Armand, l’objectif est de revaloriser un objet abîmé par le temps et l’usage.

C’est une pratique relativement courante aujourd’hui mais qui n’est pas novatrice. On a trouvé des traces de patchworks à l’ère Antique en Égypte et en Inde. Autre exemple, en architecture, les temples romains ont été construits avec des pierres empruntées à certains temples grecs. Ces mêmes pierres ont par la suite aidé à bâtir les églises romanes.

Il y a également la symbolique qui peut être apportée lorsque l’on réutilise un objet qui possède une forte valeur morale et historique. En architecture on aborde le terme de spolia. Cela signifie la réutilisation de matériaux et notamment des parties imposantes des monuments comme les colonnes, les chapiteaux et les plaques de marbre. On ajoute également dans cette catégorie les œuvres d’art de monuments existants en tant que matériaux de construction. Au sein de ce nouvel édifice on retrouve donc ces éléments pour des raisons idéologiques/ symboliques ou simplement économiques.

Autrefois, cette appropriation servait également à montrer sa puissance en intégrant les pièces dérobées à l’ennemi et les mettre en avant en les intégrant dans un nouvel environnement.

Si cette situation n’est plus commune, les luminaires de grands architectes sont des pièces d’art. On peut parler d’un travail visant à un spolia moderne de la part de Raphaël Armand.

Le reconditionnement des appareils lumineux

En tant que créatrice de luminaires, la marque Raphaël Armand, soucieuse de l’impact sur la planète, se penche sur la question du surcyclage. L’intérêt de ce conditionnement est surtout mis en valeur par la conservation d’un objet gorgé d’histoire, adapté aux normes actuelles.

Raphaël Armand est également compétent dans la recréation de luminaires et d’horloges, à partir de plan d’architecte. Si vous souhaitez en savoir plus, nous avons conté dans cet article le récit d’une rénovation grandiose de la Villa Cavrois.

Plusieurs facteurs se traduisent dans cette volonté de reconditionner les luminaires existants. Le surcyclage va permettre de conserver l’esthétique imaginé par l’architecte au gré de l’édifice. Il s’inscrit dans le développement durable en effectuant un réemploi des matériaux viables comme la structure et la verrerie.

Raphaël Armand donne une dimension supplémentaire au surcyclage en adoptant des solutions techniques évolutives telle que l’interchangeabilité. En créant une platine technique, on obtient un appareillage qui est modulable et surtout un entretien facile.

Mise en lumière de l’église Saint Léon

Cette année commence haute en couleur au sein des édifices religieux. Raphaël Armand part en chasse des halogènes trop énergivores et qui surtout ne rendent pas hommage au travail architectural. Au sein de l’église Saint Léon dans le XVème arrondissement parisien, le premier objectif a été de supprimer les spots lumineux afin d’éclairer ce lieu de culte par son architecture. On met en lumière grâce à l’ensemble qui compose le bâtiment et non par des points lumineux.

Ironiquement, les points de lumières servaient à rentrer dans l’architecture au lieu d’éclairer. S’ils avaient les notions d’éclairages en 1924, à l’époque de la construction, ils n’avaient pas en revanche les moyens techniques. Raphaël Armand apporte cette technique manquante une centaine d’année plus tard. Conjointement avec le bureau d’étude Souffray qui conçoit les platines, il obtient au final un produit durable, esthétique et responsable. L’objet d’origine est gardé mais chauffe relativement moins qu’un halogène et apporte des faisceaux de lumière diffus.

Inscrire les luminaires dans une économie circulaire

Il est vrai que les méthodes de réemploi et de surcyclage vont avoir le vent en poupe pendant ces prochaines décennies. Ne serait-ce que par un souci de manque de matières premières, la technique de remplacer un simple objet jetable est à laisser au début du XXème siècle.

La réadaptation de l’existant est une solution non pas d’avenir mais de présent. C’est sur cette constante que Raphaël Armand propose un reconditionnement au sein des moyens d’éclairage.

Réadapter plutôt que recréer va permettre de contrer la rareté des ressources, celle-ci est corrélée négativement par la demande de la population qui ne cesse de croître.

En plus de la dépendance que certaines nations peuvent avoir avec d’autres pour les matières premières, il y a l’impact sur l’environnement qui est non négligeable. L’upcycling est un concept qui est d’une part responsable mais aussi ingénieux. Il va valoriser les déchets et cette façon est moins énergivore que la reconstruction et l’acheminement d’un nouveau matériau. Ainsi, le surcyclage va s’inscrire dans une économie circulaire et aider (à notre échelle) à lutter contre une surconsommation. Effectivement, le fait d’extraire et utiliser des matières premières a un impact énorme sur l’environnement et augmente la consommation d’énergie.

Ce mouvement assez global, touche de nombreux secteurs, jusqu’au luxe. On peut citer Hermès par exemple, qui a adopté ce concept via ses collections Petit h. Les designers et artistes vont ainsi à travailler à réinventer les chutes des textiles et cuirs.

Quelles sont les perspectives d’avenir pour le secteur de l’éclairage ?

Pour la suite, les méthodes d’éclairage des années à venir seront très centrées sur les nouvelles technologies. De façon inhérente à la propulsion des smart city et smart home, l’éclairage intelligent va venir équiper progressivement le quotidien. Une utilisation plus intelligente et plus durable des matières premières pourrait réduire drastiquement les émissions de CO2. Le surcyclage va devenir non pas une tendance mais tout simplement une norme. La réutilisation des matériaux, structures, vis, écrous ou même fils électriques sont à prévoir dans la création de nouveaux outils. Ce qui manque aujourd’hui c’est d’une part la sensibilisation de la population habituée à avoir du neuf et être méfiante des produits upcyclés. Mais également un point sur l’organisation et le tri des déchets en fonction des secteurs afin d’avoir une vue d’ensemble pour tous les acteurs.

Si vous avez un projet de surcyclage pour vos luminaires, n’hésitez pas à nous contacter via le formulaire de contact sur notre site ou par téléphone : 06 10 65 39 58

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