Luminaires Art-Déco des années 30
Structures métalliques de formes géométriques
Raphaël Armand

Horloge de la Villa Cavrois, édition limitée

Horloge de la Villa Cavrois, édition limitée

Pour cette fin d’année, nous vous emmenons dans une aventure de carrière, à la Villa Cavrois.

La Villa Cavrois est un édifice architectural emblématique de l’architecte Robert Mallet-Stevens. figure du courant moderniste. Elle est conçue et édifiée pour Paul Cavrois et sa famille, un industriel du textile du Nord de la France, en 1932.

Véritable château moderne, les demandes pour la future Villa Cavrois sont claires, il souhaite de l"air, lumière, travail, sports, hygiène, confort et économie".

La figure de l’architecture moderne est classée monument historique en 1990 avec la mobilisation active des citoyens. En 2001, elle est acquis par l’État en 2001. Deux années plus tard, la Villa Cavrois connaît des projets de restaurations colossaux initiés par la DRAC Nord-Pas-de Calais. Le Centre des monuments nationaux reprend ce dossier en 2008, réitérant la volonté de restauration, les travaux s’achèvent en juin 2015. Raphaël Armand est mandaté par l’Agence Michel Gouta, pour participer à la création des luminaires et horlogerie comme à l’époque entre 2012 et 2015.

Les volontés architecturales jusqu’aux horloges

S’il y a bien une citation à avoir en tête de Robert Mallet Stevens c’est celle-ci : « L’éclairage artificiel fait partie de l’architecture, les luminaires font « corps » avec l’architecture dont ils
adoptent la simplicité formelle, l’absence totale d’ornement. Ils s’adaptent, se mettent à l’unisson de l’architecture. Ils évoluent dans le même sens que l’architecture mais toujours à sa suite. »

Lors de la construction des plans de la Villa Cavrois, les effets d’éclairage prenaient une part fondamentale du squelette de l’édifice. Le défi résidait dans la confection des effets d’éclairage et d’horlogerie utilisés dans la Villa Cavrois. Dans le plus grand respect des volontés de l’architecte Robert Mallet Stevens et son éclairagiste André Salomon. Pendant trois années, le travail de luminaires et d’horloge a reposé sur la conservation des techniques de fabrication et des matériaux utilisés à l’époque de construction du bâtiment, tout en les adaptant aux normes de sécurité actuelles.

Les recherches se sont faîtes à partir des études approfondies d’archives, des photos et des documents. Il est important de noter que la majorité des pièces d’origine lors de l’édification de la Villa Cavrois ont disparues. Lors de la reproduction, il a été nécessaire d’étudier chaque objet en l’inscrivant dans son contexte historique. Pour ce faire, de nombreux relevés graphiques ont été réalisés en vue de fabriquer des maquettes. Cette première étape a servi à définir les bonnes proportions de 1932. La Villa Cavrois est basée sur la lumière, l’étape de l’éclairage est primordiale. Afin de redonner le même éclat en 2015 qu’en 1932, une vision synthétique basée sur la proportion et l’appropriation de l’espace a permis de déterminer les dimensions définitives de chaque appareil à fabriquer.

La reproduction à l’identique des pièces de la Villa Cavrois

Avec une imagination débordante de Robert Mallet Stevens, il a réfléchi dans ses plans à la mise en place d’une distribution d’heure, reliée aux différentes pièces du château moderne. Cette heure électrique est constituée d’”une pendule-mère reliée à un réseau de 20 pendules électriques [qui] donne l’heure dans les différentes pièces. »

Robert Mallet Stevens a réaffirmer sa volonté de rythmer ses bâtiments en utilisant le procédé de synchronisation des horloges. Il avait déjà une première expérience réussie avec la Villa Noailles de Hyères. Côté visuel, le schéma est assez similaire. Les horloges possèdent un cadran plat avec des chiffres stylisés ou des boutons composés d’aiguilles qui finissent en point.

L’architecte de la Villa Carvois ne s’est pas arrêté à l’aspect visuel, il s’intéresse au fonctionnement de la maison. Il apporte une dimension éducative et pratique à la distribution de l’heure. Ainsi le design évolue en fonction de la distribution des pièces. Les horloges dans les salles pour les jeunes et les couloirs du personnel sont composées de chiffre romain, de façon à qu’ils puissent lire l’heure rapidement et sans confusion. L’écriture des chiffres romains sont réalisés à partir de triangle et de rectangle, cela apporte une touche conséquente d’originalité.

On distingue un dessin tracé à la main sur les rares clichés restants de ce qui aurait pu appartenir à Robert Mallet Stevens. Il existe un jeu de répartition des symbole qui apporte un certain mystère. Le travail d’orfèvre a été de restituer ce cadran, afin de rechercher un équilibre entre les plans originaux perdus et les seuls clichés (datant des années 30) existants des pièces d’origine.

Une autre particularité de ces horloges proviennent de l’aménagement des murs permettant d’englober les horloges. Ainsi, les mécanismes sont emboités dans une niche du mur, le cadran est donc pratiquement à fleur du mur. Le cadran, les chiffres et les aiguilles sont peints au pinceau, parfois du même ton que les murs ou pour trancher, en noir.

L’oeuvre architecturale ressemble avec ce point de vue, à un immense casse-tête, qui lorsque toutes les pièces sont emboîtées, donnent un puzzle complet sans aucunes imperfections.

De nombreuses informations relatives à la réalisation des horloges ont disparues. Cela coïncide avec l’achat de la villa par le centre des monuments nationaux.

Si rien ne permet d’attribuer avec certitude le dessin de ces horloges à Robert Mallet Stevens, on peut affirmer en revanche que l’architecte attachait une importance particulière à l’horlogerie.

En reprenant ses projets aboutis ou non, légion faisaient part d’un cadran à boutons. On peut évoquer la cité moderne en 1922, le kiosque au Salon d’Automne de Paris, le pavillon du tourisme à l’Exposition des Arts Décoratifs de 1925, l’agence de Mallet-Stevens à Paris en 1927.
Quant à la villa Noailles à Hyères citée plus haut, l’architecte de la Villa Cavrois s’est porté sur les chiffres stylisés, qui sont un emprunt au courant Bauhaus.

La réédition de l’horloge de la Villa Cavrois

En l’honneur de cette époque et de l’intelligence de Robert Mallet Stevens, la marque Raphaël Armand recréée un des modèles des horloges uniques de la Villa Cavrois. Non plus destinée à un seul espace en France, l’horloge est à portée des amateurs d’architecture du XXe siècle et passionnés de design. La pièce est réalisée de façon artisanale avec des matériaux similaires aux originaux. De plus, les proportions pensées par l’architecte afin d’embellir l’espace sont gardées à l’identique. Cet hommage permet à notre niveau de parler de ce génie architectural qui réfléchis aux moindres détails des aspects pratiques de ses oeuvres.

Il est possible de demander un devis en allant sur ce lien affilié, ou de me contacter par téléphone ou par mail à votre convenance.

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