Un peu d’histoire avant d’arriver sur le choix de la couleur de l’éclairage de sa maison
Tout commence en 1966, lorsque Isaac Newton place un prisme en verre contre un trou ce qui lui permet d’observer la réfraction de la lumière blanche (décomposée par le prisme) sur le mur opposé. Il existe une version romancée de cette histoire avec un volet qui laisse passer la lumière du soleil et qui passe par la suite dans un morceau de verre et laisse un joli arc-en-ciel du spectre de la lumière blanche solaire.
Au sein de la transcription de ses recherches, nous pouvons voir toutes les interrogations de l’époque et sa volonté de comprendre le phénomène. Notamment sur la figure qui se dessine sur le mur qui n’est pas circulaire comme le trou, mais oblongue. Aujourd’hui, nous savons qu’il est en train d’assister à la réfraction différente du prisme en prenant une direction perpendiculaire à son arrête. On s’explique, si les couleurs qui composent le rayon solaire (qui sont des images circulaires du soleil) étaient réfractées de la même manière, il y aurait tout simplement pas de séparation des couleurs. De plus, son spectre coloré est cinq fois plus long que large d’où cette fameuse forme oblongue, elliptique et non circulaire.
“J’avais du mal à penser que l’épaisseur variable du verre, ou la terminaison en ombre ou obscurité puissent avoir tant d’influence sur la lumière pour produire un tel effet ; pourtant je n’écartai pas d’étudier en premier ces causes, et j’essayai ainsi de voir ce qui arrivait en envoyant la lumière à travers des morceaux de verre de différentes épaisseurs, ou à travers des trous de la fenêtre de diverses tailles, ou encore en disposant le Prisme de façon à ce que la lumière le traverse et soit réfractée avant de passer par le trou : mais je trouvai qu’aucune de ces causes n’étaient plausibles. L’apparence des couleurs était identique dans tous les cas.”
Le prisme de couleur de l’éclairage à travers nos yeux
Ainsi la proportion dans laquelle vont se trouver les radiations va créer la sensation de couleur que nous percevons à travers nos yeux. L’œil humain ne peut percevoir que trois couleurs de base : le rouge, le vert et le bleu. Cependant, la superposition de certains ou de tous ces rayons peut faire en sorte que nous percevions des couleurs différentes.
Par exemple, une lumière monochromatique est une lumière qui ne contient qu’une seule radiation. Avec un laser qui est une lumière monochromatique, on va bien réussir à distinguer la seule radiation. Une couleur lumière primaire est une couleur formée d’un seul rayon. Ces couleurs sont le rouge, le vert et le bleu. A contrario, une couleur lumière secondaire une couleur formée de deux rayons en proportions égales. Ces couleurs sont le jaune, le cyan et le magenta.
Enfin, lorsqu’un objet ou une source lumineuse apparaît noire, c’est que l’œil ne reçoit aucun rayon lumineux.
Ainsi, si les proportions de radiations sont à peu près de même quantité que celles correspondant à la lumière que nous recevons du ciel à midi, la lumière paraît blanche. On voit souvent mieux certains détails de notre maison à ce moment-là. Comme la texture des coussins qui se dessinent parfaitement, les irrégularités du revêtement des murs ou encore les points pailletés composant l’ossature métallique des luminaires de Raphaël Armand.
Plus tard dans la journée, le soleil continue sa trajectoire et ainsi se rapproche de la Terre. L’atmosphère qui filtre avec une couleur plutôt bleue, est moins efficace et laisse donc passer ce concentré de rouge. C’est à ce moment-là que nous avons une magnifique ambiance rouge propre au coucher de soleil.
Si un corps est coloré il ne va pas réfléchir les radiations de la même façon. Par exemple, si le canapé est en velours vert émeraude et qu’il reçoit de la lumière blanche du soleil, il réfléchit surtout les radiations verte, il va paraître verte. L’oeil humain en général va capter à l’aide de ses bâtonnets et ses cônes les radiations émises par la lumière verte du canapé. La couleur sous laquelle on voit un corps n’est donc pas une propriété qui lui est propre d’une façon absolue : elle dépend autant de la lumière incidente que de la nature même de la surface réfléchissante.
Si l’on considère des lumières assez faibles, on constate que, pour une composition, les lumières les plus faibles paraissent plus bleues et les lumières plus fortes paraissent plus rouges.
On perçoit la Lune généralement avec notre oeil, comme un astre blanc et bleuté comparé au Soleil. Tandis que d’après sa composition qui est effectuée à l’aide du spectre des couleurs, le résultat devrait la faire paraître plus jaune.
On a un exemple encore plus flagrant avec une robe sur les réseaux sociaux. Il y a quelques années, en 2015, la toile s’était déchainée sur la perception de couleur d’une robe qui différait selon les individus. Voici le cliché qui faisaient apporter divers retours, certains la voit blanche et dorée, et d’autre bleue et noire.
C’est un phénomène psychologique est connu sous le nom de **phénomène de Purkinje**. Ce phénomène désigne en fait que chez l’être humain, la vision des couleurs dépend de la luminosité. Lorsqu’il persiste une forte luminosité, ce sont les couleurs rouges que l’œil distingue le mieux mais lorsque l’illumination diminue, ce sont les couleurs plus bleues qui sont le mieux perçues. Ainsi, en plein soleil par exemple lorsque le soleil est à son zénith, un tableau d’artiste mis en évidence sur votre mur du salon paraitra de couleurs vives ou sombres selon la volonté artistique. On notera notamment une accentuation des ombres et des détails. Tandis qu’au crépuscule le contraste de la scène semblera inversé les pointes sombres prendront le côté vif et les couleurs vives seront plus ternes.
Ainsi, inconsciemment nous allons associer que le bleu est une lumière faible car elle est associée à une couleur froide tandis que le jaune est une couleur forte car elle appartient aux couleurs chaudes. Les lumières électriques vont contenir une proportion des radiations plus grande que celles du soleil et on a tendance à accentuer cette proportion pour faire l’effet du soleil. Il ne s’agit pas forcément de reproduire la réalité mais de suggérer un effet.
Etonnamment, c’est un effet inversé avec les étoiles. Grâce au prisme dont on vous a parlé au début de cet article, l’être humain est capable de connaître la température des étoiles. Et c’est là que c’est étonnant, plus une étoile est rouge plus la température est basse.